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Protection du consommateur: la FMDC appelle à une réévaluation législative

Protection du consommateur: la FMDC appelle à une réévaluation législative"L'essor des crédits, s'il n'est pas correctement encadré, peut entraîner une spirale de dettes

L’avant-projet de loi modifiant et complétant la loi 31.08 relative à la protection du consommateur est désormais en cours d'examen législatif. Toutefois, le texte présente de nombreuses lacunes, d'après le président de la Fédération marocaine des droits du consommateur (FMDC), Bouazza Kherrati. Explications 

Dans une déclaration à SNRTnews, Bouazza Kherrati déplore que le texte ne soit pas approprié et ne tienne pas compte de la situation actuelle, marquée par l'inflation et les répercussions que cela a sur les ménages marocains.

Inflation et surendettement

Kherrati exprime son inquiétude face à une problématique grandissante au Maroc, celle du surendettement des ménages, exacerbée par la forte augmentation de l'utilisation des crédits. Ces emprunts ont atteint des proportions considérables, dépassant les attentes et posant ainsi des défis majeurs. Dans ce contexte, il devient impératif d'accroître la protection des consommateurs envers les établissements financiers et les organismes de micro-crédit.

Face à l'absence d'une culture de consommation responsable, les ménages sont plus vulnérables aux pratiques potentiellement préjudiciables des prêteurs. L'essor des crédits, s'il n'est pas correctement encadré, peut entraîner une spirale de dettes difficile à briser pour de nombreux foyers.

Dans ce sens, une réglementation et une surveillance plus strictes des activités de prêt sont nécessaires afin d'empêcher les pratiques abusives et de garantir que les consommateurs ne contractent que des emprunts qu'ils sont en mesure de rembourser.

Selon lui, la situation appelle également à une sensibilisation des citoyens marocains quant aux risques liés à l'endettement excessif et aux avantages de la gestion financière responsable. En favorisant l'éducation financière au sein des foyers et en mettant en place des programmes d'information, il est possible de renforcer la résilience des ménages face aux tentations du crédit facile.

L’e-commerce.. une activité informelle 

D’autre part, en ce qui concerne le e-commerce, Kherrati annonce que "dans de nombreux cas, les transactions e-commerce se déroulent en ligne, souvent via des plateformes de réseaux sociaux ou des sites web personnels, sans les structures et les contrôles formels".

Le e-commerce est donc considéré comme une activité informelle en raison de son fonctionnement en dehors des canaux de commerce traditionnels et de son absence de réglementation ou de supervision adéquate. Par conséquent, il est essentiel d'adapter la loi aux nouvelles évolutions.

Création d’un conseil supérieur de la consommation 

Quant à la création d'un Conseil supérieur de la consommation, selon Kherrati, il y a des inquiétudes quant à sa pertinence, craignant qu'il devienne, comme d'autres instances, une structure vide sans réponse adéquate aux besoins économiques pressants des consommateurs.

Dans ce sens, la FMDC suggère plutôt la mise en place d'un unique conseil qui aurait pour double mission de surveiller les aspects de la concurrence et de la consommation. Cette fusion des deux entités permettrait une meilleure efficacité et éviterait les chevauchements de responsabilités et de réglementations.

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